Nathalie986
G4/ Chapitre 33 : de bonnes nouvelles
Le samedi soir, Samuel arriva le premier avec quinze minutes d’avance.

- Dis-moi, ces personnes ne sont pas les mêmes que tu as embauchées pour la soirée noir et blanc ?


Les autres arrivèrent ensuite. Jules questionna Linette sur notre présence.



Rangi discutait déjà avec Bastien, et Jules et Clément nous appréciaient déjà. Quant à Samuel, il reprochait à Linette de ne pas lui avoir dit plus tôt que nous étions ses parents.



La soirée se déroulait tranquillement. Rangi accaparait Bastien avec son amour de la danse tandis que Jules et Linette discutaient vivement, laissant Clément et Samuel dans leur coin.

Il était temps que nous passions à table et je refis le plan de table...











Les jeunes se levèrent tous...

Et ils commencèrent à danser. Je regardai Bastien.


Bastien entra sur la piste le premier et fut acclamé par les jeunes.

J’en profitai pour aller danser discrètement pendant que mon mari attirait tous les regards.


Jules moucha notre fille immédiatement.

Il y avait très longtemps que Bastien et moi n’avions pas dansé ainsi. La soirée était endiablée.

Puis l’heure arriva pour les jeunes de rentrer chez eux.

Nous nous retrouvâmes donc tous les trois.
- C’était une belle soirée, n’est-ce pas ma chérie ?
- Sensationnelle ! Il y avait longtemps...

- Je vous adore à la folie tous les deux ! Grâce à vous, j’ai eu une super soirée avec mes copains.

- Et bien tu vois, tes copains sont tellement gentils que cela donne envie de recommencer.
- Je suis d’accord avec ta mère.

- Sincèrement, cela fait plaisir de voir des jeunes aussi respectueux, de nos jours !

- Et vous êtes même très respectueux entre vous. Sur vos idées ou vos façons de penser, ajouta Bastien.
- Ou encore les métiers de chacun. Vous formez vraiment une jolie bande.

- J’avoue que je ne m’attendais pas à tant de compliments.
- Garde tes amis comme ils sont, Linette...

Deux jours plus tard, nous eûmes la visite de Charles.



Nous nous installâmes au salon.



Bastien était dans le bureau lorsque Linette revint du lycée.
- Entre, ma chérie !

- Ta journée s’est bien passée ?
- Oui. Papa ? Je peux te poser une question ?

- Dis-moi tout ma puce. Tu as l’air tracassée.

- Quelque chose ne va pas ?
- Non. C’est au sujet de la mission familiale. Mon anniversaire aura lieu le mois prochain. Tu crois que Maman a réussi tous ses objectifs ?

- Sincèrement, je pense que oui. Mais, de toute façon, tu seras la première à le savoir.
- Il viendra me parler, c’est ça ?

- Oui. La nuit précédant ton anniversaire. Dans ton sommeil. C’est ce qu’il s’est passé pour les autres générations.
- Et s’Il ne me disait rien ?

- Ce ne serait pas bon signe... Mais qu’est-ce qui te fait penser une chose pareille ?
- Cette histoire de spa, comme d’habitude.

- Arrête de te tourmenter pour rien. Je l’ai dit et redit : cela compte pour du beurre. J’en suis persuadé.
- Merci Papa. J’avais besoin de l’entendre encore.

- Alors viens me voir chaque fois que tu doutes. Je te redirai la même chose.
- Je le ferai. Ça c’est sûr !

Ce soir-là, Samuel rendit visite à Linette. Il voulait passer un peu de temps avec elle mais elle n’était pas disposée à ce que ce fut le cas.
- Ce soir, ça ne va pas être possible. J’ai trois tonnes de devoirs et un projet scolaire...
- Mais tu ne fais jamais tes devoirs !

- Je sais. Mais là, je vais être obligée de les faire. J’ai mes parents sur le dos.
- J’ai un peu de mal à te croire.

- Je ne te raconte pas d’histoires, je t’assure...
- Mais on ne se voit jamais tous les deux !

- Je sais... Mais je ne peux pas y faire grand-chose.
- Tu dis toujours ça.

- Et que veux-tu que je te dise ? Je suis désolée, Samuel.
- Ok. Ben moi je m’en vais.

- A bientôt !
- Ouais, c’est ça...

En réalité, Linette était assez pressée car elle attendait Clément et Rangi.

Les deux garçons étaient venus pour l’aider à travailler sur son projet scolaire.

Notre fille n’y comprenait pas grand-chose...

...mais heureusement, elle avait à faire à deux as du bricolage...,

...surtout en la personne de Clément qui était déjà un technicien de laboratoire chevronné.

Le projet fut bouclé en très peu de temps.

- Merci les garçons ! Merci d’être venus m’aider.

- Clément, tu es devenu très doué. Tu m’impressionnes !

L’hiver s’était bien installé sur Newcrest et notre chaumière.

Cet après-midi-là, Bastien et moi allâmes nous mettre au chaud chez Charlie et Elsa. Je papotai avec Elsa au salon...

... tandis que mon frère et mon mari disputèrent une partie d’échecs.

- C’est vrai ? Tu es sérieux, Bastien ?
- Tout à fait sérieux. J’ai posé ma retraite ce matin et proposé la candidature de Céline pour me remplacer à la direction de la S.I.M.S et donc, du B.P.E.H. Elle a eu cent pour cent des votes !

- Je l’imagine sauter de joie lorsqu’elle va rentrer !
- Tu te rends compte, elle est le plus jeune directeur que l’Agence n’ait jamais eu ! Et aussi la première femme à ce poste.

- Et tu penses sincèrement qu’elle va être à la hauteur ?
- Largement oui. Elle m’a même surpassé dans certains domaines. Je suis très fier d’elle.

- Tu te rends compte. Le temps passe tellement vite... Mon petit bébé, directrice des services secrets du monde Sim !

- Oui et pourtant je ne donnais pas cher d’elle au début. Elle trouvait tout trop dur, tu te rappelles ?
- Oh oui. Je me suis souvent demandé si sa motivation était réelle ou si elle voulait juste faire comme Bastien, toi et moi.

- Et bien nous avons la réponse aujourd’hui.
- Grâce à Bastien. Il ne l’a jamais lâchée. Il a toujours cru en elle.

- Comme quoi, il ne faut jamais se fier à sa première impression.
- C’est certain.

- Je trouve formidable que l’Agence soit aux mains de l’une des nôtres.
- Tout à fait. En plus, en tant qu’héritière, elle vivra tous les changements de l’intérieur avant de les visionner sur clé USB ou sur microfilm. Elle saura tout instantanément.

- Elle est le meilleur garant de la mission familiale.
- J’en suis convaincue.

- Je dois vraiment te remercier !
- Tu n’as pas à le faire. Je n’ai fait que mon travail.

Mais Charlie insista. Bastien avait fait plus que son travail : comme me l’avait dit Elsa plus tôt, Bastien avait cru en Céline. Il l’avait consolée d’avoir trop mal lorsqu’elle avait atteint ses limites physiques, il l’avait encouragée à prendre des initiatives et des décisions même lorsqu’elle risquait de se mettre à dos le reste des agents, parce que ses décisions étaient justes.
Il avait répondu à ses appels au milieu de la nuit alors, qu’en pleurs, elle lui disait qu’elle allait tout laisser tomber. Il l’avait fait tomber pour qu’elle se relève encore plus forte et l’avait entraînée sans répit avec l’aide de Charles.
- Alors pour tout ça, oui, je te remercie. C’est grâce à toi qu’elle en est là.
- Tu veux que je te dise ? Céline est ma plus belle réussite professionnelle.

- Oui, à la fin du mois. Nous ferons une petite fête.
- Linette est la dernière de nos enfants à devenir adulte.

J’expliquai à Elsa que nous comptions, Bastien et moi organiser une fête à l’occasion de l’anniversaire de Linette. Nous comptions inviter toute la famille et ses amis Inséparables.
Linette n’était pas encore au courant. Nous ne la préviendrions qu’à la dernière minute afin que la surprise soit totale.
- Je pense qu’elle sera très contente !
- Oh, ça, je n’en doute pas.

Point de vue de Linette
Ce jour-là, mes cousines et moi décidâmes de nous réunir au parc d’Oasis Spring afin d’échapper quelques heures aux hivers trop rigoureux de Newcrest et de Willow Creek.

Il fallait vraiment que je retourne ma langue dans la bouche avant de parler. J’avais oublié que Lucie et Emilie avaient perdu leurs parents.



Pour tout dire, je n’avais pas vraiment envie de travailler. M’amuser, ça me plaisait assez.




Mais pourquoi elles me tombaient dessus comme ça ?


C’est vrai. Je n’avais pas l’intention d’engloutir le patrimoine de mes ancêtres, mais je voulais aussi me simplifier la vie. Et, ça, mes cousines n’avaient pas l’air de le comprendre.

La conversation s’était terminée dans la bonne humeur. Emilie et Lucie avaient décidé de rentrer et j’avais demandé à Céline de rester car je voulais lui parler.
- De quoi voulais-tu me parler ?
- D’une chose très délicate...

- Est-ce que tu peux m’expliquer comment on fait crac-crac par hasard ?
- Quoi ?!

A la réaction de ma cousine, je changeai d’avis :
- Laisse tomber...
- Non, je ne laisse pas tomber. Pourquoi me poses-tu cette question ?

- Laisse tomber je te dis. Tu m’as l’air trop choquée !
- Je ne suis pas choquée, je suis surprise.

- Pourtant tu fais une tête de choquée !
- Mets-toi à ma place. On discute tranquillement et d’un coup, tu me balances cette question. Franchement, ça surprend !

- Je te demande ça parce que je vais devenir adulte. Je ne compte rien faire maintenant. Je m’intéresse pour plus tard, c’est tout.
- Cela n’aurait pas un rapport avec Jules à tout hasard ?

- Peut-être un petit peu...
- Linette... Comment te dire ?

- On ne fait pas crac-crac parce qu’on devient adulte. Faire l'amour est un moment magique. Surtout la première fois. Il ne doit pas y avoir d’obligations là-dedans.
- Mais tu peux m’expliquer quand même, non ?

- J’aimerais tellement que cette première fois avec Jules se passe bien.
- Linette, comment peux-tu être sûre que ta première fois sera avec Jules ?

- Parce que j’en suis sûre. Il sera ma première et ma dernière fois. C’est ainsi que je le vois.
- Et lui, comment il le voit ?

- Ça je n’en sais rien. On n’a jamais parlé de ça.
- Ma chérie... Je crois que je vais te briser le cœur... Mais ton Jules, il fréquente une femme...

Cette nouvelle me fit l’effet d’un électrochoc mais, après tout, Jules avait été sincère et je savais qu’il envisageait d’avoir des petites copines :
- Ce n’est pas grave. Il m’avait dit qu’on mènerait notre vie chacun de notre côté et qu’on se retrouverait. Moi aussi je fréquente Samuel.
- Mais qui te dit qu’il n’est pas amoureux de cette femme ?

- Et qui te dit qu’il la quittera lorsque tu deviendras adulte ?
- Rien. Rien ne me le dit. Je le sais, je le sens, c’est tout.

Céline sembla à court d’arguments devant mes certitudes et ne sut plus quoi me répondre :
- Bien. Tu as l’air sûre de toi.
- Je le suis.

- Alors tu peux m’expliquer maintenant ?
- Oui mais il n’y a rien à expliquer...

- Comment ça ?
- Faire crac-crac ne s’explique pas. Cela vient naturellement entre deux sims qui se sentent proches l’un de l’autre. L’instant, le moment, comptent énormément. Et cela se fait. C’est tout.

- C’est tout ?
- Oui c’est tout, Linette. Et lorsqu’il y a de l’amour, il paraît que c’est encore plus beau, mais là-dessus, je ne pourrai pas t’aider...

En fait, ma cousine ne m’avait rien appris de tangible et ça me contraria vraiment parce que je n’en savais pas plus qu’avant de lui poser la question, mais je ne voulus pas la vexer :
- Merci Céline.
- Merci de quoi ? Je ne t’ai pas dit grand-chose.

- Tu m’as répondu et ça c’est beaucoup.
- Avec plaisir, Linette.

Point de vue de Michèle
La nuit commençait à tomber et Linette était partie en courant pour rentrer à la maison. C’est à ce moment-là que Céline m’avait appelée pour me conter leur conversation.

Quelques soirs plus tard....
Bastien et moi discutions dans le bureau. Notre grande préoccupation, une semaine avant l’anniversaire de Linette, était bien sûr de savoir si j’avais accompli ma part de la mission...
- Je pense que oui, me dit-il. Mais que ferions-nous si ce n’était pas le cas ?
- Rien. Nous ne ferions rien. Nous poursuivrions nos vies. Mais j’ai comme l’impression de te sentir douter...

- Pas du tout. Qu’est-ce que tu vas imaginer ?
- Absolument rien. C’est toi qui, jusqu’ici, nous disait de faire confiance à notre Créateur. Et bien je suis pleinement confiante.

- C’est parfait. Et pour la fête d’anniversaire ? Tu as prévenu la bande de Linette ?
- Oui. Ils sont tous prévenus. Jules y compris.

- Tu l’as quand même appelé après ce que t’a dit Céline la semaine dernière ?
- C’est le premier que j’ai appelé, avant que Céline ne me parle.

- Bon. De toute façon, Linette verra bien par la suite s’il se passe quelque chose entre eux ou non...
- Pour cela, ce serait bien que Jules plaque sa copine du moment et que Linette quitte Samuel, non ?

- Tu as raison. C’est tout de même le mieux pour commencer sur des bases saines.
- Je ne te le fais pas dire.

- Coucou les parents ! Alors on parle de moi ?
- Cela se pourrait bien. Tu rentres bien tôt dis-moi... lui répondis-je.

- Oui. Rangi est malade, Clément fait des heures sup, je n’ai pas envie de voir Samuel et Jules refusera un tête-à-tête avec moi... Donc me voilà !
- Eh ben dis donc !

- Les aléas de la vie...
- Sûrement. Mais je vais gérer...

Le matin de son anniversaire, Linette s’était mise à jouer du piano. Bastien et moi étions entrés dans sa chambre pour l’écouter.

Elle n’était pas au même niveau que son père mais elle jouait déjà merveilleusement bien.

Bastien ne put s’empêcher de lui donner quelques conseils. J’observais combien il était fier d’elle.

J’étais un peu soucieuse car ce matin-là, Linette n’avait à aucun moment dit que le Créateur était venu lui parler dans son sommeil. Peut-être que deux ans et demi sans spa nous auront été fatals.
Je filais en fin de matinée pour aller boire un café avec Elsa, laissant seuls mes deux amours, pour me changer les idées. Bastien s’était proposé pour faire le gâteau d’anniversaire de sa fille.
- Papa, je peux te parler ?
- Bien sûr ma chérie.
