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  • Photo du rédacteurNathalie986

G5/ Chapitre 5 : Surprises (part.2) Cadeaux d'une cigogne


Je finissais juste de dresser la table lorsqu’on frappa à la porte.


Rangi n’était pourtant pas invité à ce repas de Noël, que j’avais souhaité exclusivement familial.


Il s’assit quelques instants avec nous.


Nos invitées arrivèrent un peu plus tard pour le grand repas de Noël. Clément, lui, était resté passer les fêtes dans sa famille.


Je surpris un regard entendu entre Céline et Emilie.


Nous finîmes tranquillement le repas, épargnant à Jules certaines conversations de femmes, puis nos invitées finirent par nous laisser seuls...


Dès qu’elles furent parties, nous nous changeâmes expressément. Jules ne voulait pas rater la cérémonie. Il attendait cela depuis ce matin.


Nous revînmes deux heures plus tard. Jules m’embrassa.


- Et si nous allions ouvrir nos cadeaux ?


- Celui-là est pour moi ! Je me demande ce qu’il y a là-dedans...

- Allez, ouvre-le !


- Oh mon chéri ! Comment as-tu deviné ?

- Je sais tout, ne l’oublie pas.

- A ton tour maintenant !


Nous entreprîmes de déballer tous les cadeaux restant au pied du sapin.

- Merci, mon amour. Tu m’as gâtée.

- Oh mais toi aussi ! Joyeux Noël !


- Nous avons vraiment passé une belle journée.

- Oui, tu peux le dire ! Par contre je te trouve un peu pâlichonne ce soir...


- Je suis barbouillée. J’ai vraiment trop mangé ! En plus n’oublie pas que je n’ai dormi que quatre heures cette nuit. Je manque un peu de sommeil...

- Nous allons aller nous coucher. C’est vrai qu’il est tard.


- Mais d’abord, embrassons-nous sous le gui. Cela nous portera bonheur.


Je dormis cette nuit-là d’un sommeil profond. Lorsque je me réveillai, mon estomac n’allait pas mieux. Je décidai donc de faire un test de grossesse. On ne sait jamais... J’en avais déjà fait un le mois dernier, mais il s’était révélé négatif. Cette fois-ci, ce ne fut pas le cas. Je regardai à deux fois. Le test était positif.


Je courus presque jusqu’à la chambre.

- Tu es levé mon chéri ? Ça tombe bien ! J’ai quelque chose à te dire.


- Ha ?

- Je suis enceinte !


- Tu es enceinte ?

- Un tout petit peu pour le moment.


- Mais c’est super ! Tu portes un tout petit moi alors !

- Comme tu peux le voir, oui !


- C’est merveilleux ! Tu ne peux même pas t’imaginer à quel point je suis heureux.

- Et moi aussi ! Tellement !

- Je t’aime ma chérie.

- Moi aussi mon amour.


- Il va falloir qu’on prenne grand soin de toi, maintenant.


 

A l’aube de mon troisième mois, Jules souhaita que nous annoncions officiellement la nouvelle à tout le monde. Nous avions vu le médecin et tout risque d’accouchement prématuré était désormais écarté. Il était donc temps de partager notre bonheur.

Nous commençâmes donc dès le lendemain par mes cousines. Et là : stupeur !


Nous suivîmes Lucie au salon. Elle nous présenta Estelle, sa partenaire de cœur, la femme dont elle était amoureuse depuis très longtemps, et qui vivrait désormais avec Emilie et elle.


La nouvelle me déstabilisa :

- Céline, tu pars ?


Nous annonçâmes donc nos nouvelles réciproques à Samuel et Rangi. Nous n’étions pas au bout de nos surprises lorsque ce dernier nous annonça que sa femme Hortense était elle aussi enceinte.


En fin d’après-midi, nous nous étions mis d’accord sur tout. Notre bande, les Inséparables, était maintenant un groupe officiel.

Après notre petite réunion, nous allâmes chez Mélanie et Alexandra pour leur annoncer la nouvelle. J’espérais qu’Alexandra n’allait pas, elle aussi, nous dire qu’elle était enceinte.


Nous nous rendîmes ensuite chez Rangi. Il nous avait fait promettre de venir rencontrer sa femme.


Hortense était une femme très gentille et pleine d’esprit. Nous passâmes une excellente fin de journée, même si j’eus l’impression que Jules s’ennuyait un peu.


Nous arrivâmes à la maison vers vingt heures.

- Quelle journée, hein ?

- On peut le dire, oui ! Elle a été bien remplie.


Et elle n’était pas finie. Je me retrouvais, à présent, en prise à des vagues de nausées qui me submergeaient.


- Qu’y a-t-il ? s’inquiéta Jules.

- Bébé joue avec mon estomac. Ce n’est rien, ne t’en fais pas.

- D’accord. J’irais bien faire une petite sieste. Ça te dit ?

- Avec joie.


Nous nous allongeâmes, tout habillés, sur notre lit.


Je me réveillai la première, encore tout étourdie.


Jules aussi, semblait refaire surface.

- Mais quelle heure est-il ?

- Vingt-deux heures


- Je vais nous préparer un truc vite fait à manger.

- Ok mon amour. Je te rejoins.


Je nous préparai des tacos au poisson.

- Je crois que je n’ai pas très faim finalement. Je suis encore barbouillée.

- Tu devrais quand même essayer de manger. Je suis sûre que cela te ferait du bien.


- Je vais essayer. Te rends-tu compte que notre vie va changer avec l’arrivée de ce bébé ?

- Ah ça oui ! Il n’y a qu’à voir aujourd’hui. Nous avons parlé bébé toute la journée. Nous n’avions pas ce genre de conversation, avant...


- Je parlais plutôt des sorties que nous faisons... Dans les cafés, dans les bars et même en discothèque...

- Oui je suis conscient de tout ça. Mais il y a des nounous et des baby-sitters ! Nous n’aurons qu’à embaucher ma sœur, tiens !


- Ta sœur a l’air d’en avoir marre des enfants, non ?

- Oui mais là, il s’agira de son neveu ou de sa nièce. Elle sera ravie. Et puis, il y a Maman. Elle est à la retraite. Elle se fera certainement un plaisir de garder son petit-fils.


Jules se leva de table, débarrassa les assiettes et mit les tacos au frigo. Il était très fier de lui.

- Tu as vu, j’ai tout fait tout seul ! Tu n’as rien eu à faire !

- Merci mon amour, tu es formidable.


Il me faisait sourire, en donnant l’impression d’avoir accompli un exploit. Sa bonne humeur m’encouragea à lui poser une question qui me taraudait depuis quelques temps :

- Dis-moi mon amour, que dirais-tu de déménager ?

- Déménager ? Mais pourquoi ? Et pour aller où ?


- A Windenburg, par exemple. Dans une petite maison typique du quartier.

- Tu n’es pas bien ici ?


- Si, j’y suis bien. Surtout que je suis avec toi. Mais j’ai vraiment envie d’aller là-bas.

- Mais pourquoi ? Moi aussi je me sens bien ici. En plus c’est la maison de tes parents. Ton père m’y a appelé fiston. Je me suis senti aimé de lui alors que je n’avais jamais connu mon père.


- Je comprends, mais il ne faut pas s’arrêter à cela. Le souvenir de mon père restera en nous, où que nous allions.

- Tu as vraiment réponse à tout. Alors je vais te dire les choses clairement : c’est non. Tant que tu seras enceinte, il n’y aura pas de déménagement ! Ce serait trop fatigant pour toi.


- Je rêve ou tu viens de t’énerver ?

- Je me suis énervé.


- Jules, je n’ai pas envie qu’on se fâche. On en reparlera tu veux bien ?

- On en reparlera quand tu auras accouché, pas avant.


- D’accord. Mais tu me promets que ce sera une discussion possible ?

- Je te le promets ma chérie.


Les nausées me reprirent de plus belle.

- Tu vois, railla Jules, même Bébé est d’accord avec moi. Il veut rester bien au chaud, dans cette maison.

Peut-être... mais je ne laisserai pas tomber. J'irai vivre à Windenburg.


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